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Le premier « mot deu mes » ne pouvait pas être autre que "vaquetas" 🔉
Ce premier mot c’est littéralement les « petites vaches », « les vachettes » , mais attention, hors de question d’évoquer les vieux samedi soir d’Intervilles ! Nos « vaquetas » ne sont pas petites, elles sont majestueuses et leur corne en forme de lyre pourraient faire rougir un toro Miura d’Andalousie.
Si le mot « vaca » 🔉 (vache) est assorti d’un « -eta » (à prononcer "ette"), c’est avant tout par affection, comme on peut rallonger affectueusement le prénom d’un proche : « Joana » 🔉devient « Joaneta » dans l’intimité.
Parce ce ne sont pas n’importe quelles vaches : ce sont les vôtres.
Elles apparaissent par deux, rouges sur fond jaune, les cornes et le collier bleu ; elles font partie de notre quotidien, au fronton des mairies ou dans les tribunes des stades, elles font partie de la famille comme une petite cousine qu’on a vu grandir mais qu’on appelle toujours « Joaneta ». 🔉
Elles font partie de notre histoire
Au moment où tous les comtés, royaumes et autres duchés prenaient des tigres, léopards, lions comme emblèmes guerriers, symbole de férocité et de puissance, les Béarnais ont choisi un animal d’apparence paisible – d’apparence, car un coup de corne peut vite arriver – qui nourrit les hommes et les femmes, symbole de prospérité.
Quoi de plus normal alors pour Henri II d’Albret, roi de Navarre de frapper la monnaie de nos deux vaches, à tel point de donner le nom de « vaqueta » à la monnaie elle-même.
Les vaquetas et le danseur
Bien sûr, certains ne les aiment pas « las nostas vaquetas » 🔉: « Mort aux vaches ! » criaient, dit-on, les Parisiens ligueurs assiégés par Henri IV.
Mais nous pouvons faire résonner en réponse le « Viva la vaca » 🔉 cri de guerre des Ossalois qui est, finalement et paradoxalement, un appel à la prospérité et à la paix.
Quoi de plus naturel alors de retrouver nos « vaquetas » quelques siècles plus tard, entremêlés avec un danseur dans le logo de la Ciutat creativa de la cultura bearnesa 🔉: elles sont là, paisibles, pour nourrir tous ceux qui voudront bien les appeler affectueusement « vaquetas ».
Création graphique : Zookeeper
Adishatz a tots e au mes qui vien ! 🔉
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